• BILAN du DEVELOPPEMENT à MADAGASCAR

                            Des hommes, des femmes, des jeunes, une population active et très travailleuse -Une biodiversité unique au monde : des espèces animales et végétales qui n'existent qu'à Madagascar -Des ressources minières, souterraines et marines (5700km de côtes) Ce sont autant de potentialités la troisième plus grande Ile au monde : Madagascar. Toutefois, depuis son indépendance en 1960, La Grande Ile n’a pas pu réaliser son décollage économique. A cette époque pourtant, comparé aux autres pays d’Afrique, Madagascar avait tout pour s'en sortir : une élite instruite, des institutions fortes, de bonnes infrastructures et un revenu par tête supérieur à la moyenne des pays en développement 43 ans plus tard, Madagascar est parmi les pays les plus pauvres au monde (86% des pauvres vivent en milieu rural.

     

                             L'inflation a été maitrisée grâce a une politique budgétaire et monétaire restrictive. Le secteur social souffre d’insuffisance de ressources. La malnutrition maternelle et infantile est très élevée malnutrition chronique des enfants 50%, la mortalité maternelle et infantile également élevée 10 femmes par jour meurent lors de l’accouchement - plus d’une centaine d’enfants de moins de 5 ans meurent chaque jour, inaccessibilité des services sociaux(CSB, Hôpitaux, EPP, Collèges et lycées), la défécation à l’air libre touche une bonne partie des malgaches (50%. Parallèlement, le taux de satisfaction se dégrade : l'utilisation des CSB diminue et la consultation prénatale régresse.

     

                            Sont citées comme étant à l'origine de ces défaillances : la mauvaise gouvernance, la faiblesse des institutions et des mécanismes participatifs au niveau économique et politique, et surtout l’absence de garde-fous pour les détenteurs du pouvoir politiques et financier et enfin le manque d’une approche territoriale dans la planification de développement.

     

                            En terme de croissance et de création d’emploi, depuis 1990, Madagascar a fondé sa croissance sur l’amélioration de la productivité agricole et sur une industri alisation dopée par les exportations, et récemment par l’exploitation des gisements miniers ( à travers l'opérationnalisation des grands projets comme Ambatovy et QMM).

     

                             Malgré des reformes entreprises au cours des dix dernières années les résultats ne sont pas à la hauteur des attentes. Les enjeux sont nombreux : la gouvernance et la sécurité, le climat des affaires, la création d’emploi, la mise en place d’une vrai politique industrielle, l'amélioration du déficit énergique, et la faiblesse de la connectivité aux marches Infrastructure, port..

     

                             Mais les enjeux à court terme sont : *l’amélioration de la sécurité *la réduction de la pauvreté *la contribution à la croissance *pour la création d’emploi : la gouvernance et le climat des affaires (l’exemple des petits exploitants qui souffrent de décision imprévisible) *le développement du transport aérien dans le secteur touristique, *la gestion efficace des revenus issus de ces ressources naturelles, l'amélioration et renforcement de la synergie entre les grands projets miniers et l’industrie locale (Tourisme, Agro-alimentaire et autres industrie....)

     

                             La politique de croissance économique du pays doit tenir compte de la gestion de l’environnement Parmi les secteurs prioritaires figurent l ’agriculture, l'industrie minière et touristique. Pour l'agriculture, le défi est l’amélioration de la productivité. Quant à l'Industrie minière et touristique, elle pourra jouer un rôle très important pour la relance économique du pays. Dans le domaine environnemental, depuis 1990, nous avons assisté à la création d’institutions de gestion, de financement et de surveillance de l’environnement, de création d’un réseau d’aires protégées, de création de plus de 1000 associations, et de lancement d'actions de sensibilisation sur l’importance de l’environnement. La vitesse de déforestation a diminué par quatre en vingt ans Les nouveaux défis majeurs sont tels que : amélioration de la gouvernance de l’environnement, amélioration des textes sur l’environnement. Le changement climatique introduit de nouveaux défis pour Madagascar et doit être une préoccupation majeure à court terme étant donne la vulnérabilité de Madagascar Trois problèmes importants sont à résoudre dont la perturbation des calendriers agricoles, les cyclones et les sécheresses prolongées (dans le sud et l’ouest du pays surtout)Mais l’invasion acridienne est aussi à maitriser

     

                                   Le Bilan est lourd. Pas de décollage économique et une pauvreté chronique Les raisons majeures étaient déjà citées ci dessus notamment la mauvaise gouvernance et l'insuffisance de la croissance économique mais à cela s'ajouteraient le manque d’emploi décent et productif et la faiblesse de la redistribution

     

                                    Pour la mauvaise Gouvernance, on constate une forte centralisation des pouvoirs politiques administratifs, économiques et financiers ; une faiblesse des institutions politiques, démocratiques et économiques et absence/faiblesse de mécanisme participatif (décentralisation, institution de partenariat public-prive, gestion non transparente des ressources publiques ; une non-application des lois, des obligations des moyens mais pas des résultats et enfin une absence d’une planification de politique de développement coordonnée, cohérente et lisible dans la durée

     

                                     Quant à l'insuffisance de la croissance économique, la structure économique est inchangée. Le climat des affaires est non suffisamment incitatif pour le développement réel et effectif du secteur privé créateur de richesse dans tous les secteurs de l’économie. Insécurité, Corruption, lourdeur administratif.... Les infrastructures sont insuffisantes et faibles : énergie, routes, ports transport, induisant des couts logistiques important pour l’accès aux marchés. Les capacités(technique, gestion..) et la productivité des ressources humaines sont très faibles, il en est de même pour le niveau d’instruction.Les différentes politiques publiques sont incohérente et le financement manque cruellement. La troisième raison est le manque d’emploi décent et productif. Ainsi le taux de croissance de la population est de 3% en moyenne, la population est ainsi sous employée. L'urbanisation a introduit dans le marché du travail aussi bien urbain que rural, un exode massif qui crée une économie informelle et des emplois précaires pauvres en productivité dans la périphérie des grandes villes (9 travailleurs sur 10). On note une absence de cadre et de processus qui donnent naissance à des activités nouvelles plus productives et par lequel les ressources se réorientent des activités traditionnelles vers des activités nouvelles. Les politiques publiques sont incohérentes pour la transformation structurelle pour augmenter la productivité en général et dans le secteur agricole en particulier. Et enfin, il y a une grande inadéquation formation / emploi.

     

                                Enfin, pour ce qui concerne la faiblesse de la redistribution. Les dépenses en faveur des secteurs sociaux restent faibles, en lien avec le faible niveau de mobilisation des ressources internes et le secteur social souffre surtout d’insuffisance de ressources. La responsabilité de tout citoyen et gouvernants responsables est donc de mettre fin a tous ces facteurs qui ont contribué à cette pauvreté chronique et de commencer à mettre les bases d’un développement social et économique inclusif respectant l’environnement dans un contexte de paix et justice.


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